Jordane Saget trace son destin

Des murs parisiens aux galeries contemporaines, l'art de Jordane Saget n'a pas suivi un chemin tout tracé. Ses lignes qui serpentent aujourd'hui jusqu'aux plus grandes maisons de luxe sont le fruit d'une imagination émancipée des conventions. Son fil rouge ? Le plaisir de s'exprimer.

Comment décririez-vous votre style ?

Je reprends souvent les mots de mon fils : "Papa, il fait des lignes.". C'est simple mais ça résume l'essence de mon travail. Je résiste à l'idée de définir trop précisément mes créations car pour moi, des catégories imposeraient des limites à ce que je fais.

Pouvez-vous nous décrire le travail graphique que vous avez réalisé pour la couverture du magazine de Junot

J'ai abordé le projet avec la même philosophie que celle que j'applique dans mes œuvres de rue. Je ne répète jamais le même dessin, chaque création est unique. Pour cette couverture, j'ai intégré l'adaptabilité, expérimentant avec différentes épaisseurs de ligne et diverses formes pour répondre au caractère unique du support. Je choisis mes collaborations lorsque je sens un "clin d'œil" de la vie, un signe que c'est le bon chemin à prendre. La proposition de Junot résonnait en moi, évoquant des souvenirs de mon adolescence. En effet, l'avenue Junot a marqué mon parcours. Elle symbolise mon voyage vers l'art et la création, car je l'empruntais pour aller à école. Ces petites intuitions, ces "clins d'œil", comme je les appelle, ont toujours guidé mes décisions et se sont révélés fiables.

Peut on attribuer une symbolique à vos lignes ?

Pour moi, elles sont si simples qu'elles permettent d'extraire des significations profondes, des réflexions qui nous dépassent. Que ce soit des interprétations personnelles ou des visions du monde, mes lignes offrent un prisme à travers lequel on peut voir la vie. Elles sont un vecteur de sens, adaptables et flexibles, reflétant différentes qualités comme la résilience ou la souplesse. C'est cette adaptabilité qui fait le succès de mes collaborations, qu'elles impliquent comme l'eau, l'air, ou même des éléments ludiques, comme des spaghettis utilisés par des enfants. Chaque élément, chaque matériau apporte sa propre interprétation, enrichissant le sens global de l'œuvre.

Comment la ville de Paris influence-t-elle votre travail ?

L'interaction avec la ville, et notamment Paris, a été un aspect fondamental de mon travail. Dès mes premières œuvres de street art, j'ai été frappé par la façon dont mes lignes vibraient dans l'espace urbain. Quand je prenais des photos de mes dessins dans la rue, je me rendais compte à quel point ils s'intégraient naturellement dans le paysage parisien.

Quels sont les lieux que vous invitez à (re)découvrir?

En tant qu'artiste, je contribue au rayonnement de la vie culturelle de Paris en partageant mes œuvres non seulement dans les rues, mais aussi à travers les réseaux sociaux et les vidéos, permettant à Paris d'irradier à l'international. J'aime l'idée de redécouvrir et de valoriser des espaces urbains oubliés ou négligés en y apportant de la lumière et un nouveau regard. Mon but est de créer des moments de surprise et de rêverie pour les passants. En évitant de designer mes travaux au début, je voulais que les gens se sentent libres de les apprécier sans préjugés, offrant une autre réponse à l'agressivité visuelle souvent présente dans l'espace urbain. J'apprécie l'idée de placer mes oeuvres discrètement, invitant les curieux à les découvrir et à les contempler, ajoutant ainsi une dimension poétique et onirique à la routine quotidienne.

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