Avant l’été, Junot encourageait vivement les propriétaires à agir rapidement s'ils envisageaient de vendre leur bien dans l'année à venir. Cette recommandation était motivée par une hausse notable des demandes d'estimations pour des projets de vente prévus à la rentrée 2024. En effet, durant les Jeux olympiques, certains propriétaires ont retardé la mise en vente de leur bien pour tirer profit de l’événement. « Cette prévision se confirme chez Junot. À la rentrée, nous constatons une hausse de 115% de demande d’estimations à la vente et à la location, ce qui risque d’accentuer la correction des prix », souligne Sébastien Kuperfis, Président du groupe Junot.

Un été marqué par un marché du luxe atone

Cet été, les transactions de biens au-dessus 2 millions d'€ ont ralenti. En effet, les biens de grandes surfaces à la vente se sont faits plus rares, bien que les acquéreurs soient présents. Moins pressés, les vendeurs ont attendu un climat politique plus stable ou de revenir sur Paris à la suite des Jeux olympiques. Le marché a été ainsi largement soutenu par les primo-accédants. En quête de biens de petites surfaces, ces acquéreurs, souvent motivés par la nécessité d’une première acquisition, ont soutenu le marché. « Cette forte demande a modifié la structure des ventes durant l’été. Le chiffre d’affaires de Junot du mois d’août est resté similaire à celui de 2023, mais avec une différence notable : les transactions se sont faites principalement sur des biens de plus petites surfaces », constate Sébastien Kuperfis. Nous avons toutefois réalisé de belles ventes, comme en témoigne la vente par Junot de cet appartement de 366 m², rénové par architecte, situé dans le 7^e arrondissement dans le quartier de Saint-Dominique vendu à 14 200 000 €, soit 38 750 €.

 

En cette rentrée, la fin de l’incertitude sur la couleur du gouvernement apporte plus d’optimistes sur le marché du luxe.

Le bilan des Jeux olympiques moins enthousiasmant ?

L’été 2024 a finalement montré des signes de faiblesse dans le secteur des locations saisonnières, qui n'ont pas atteint les niveaux espérés par nos clients propriétaires. Chez Junot, nous avons également pu constater la diminution du nombre de touristes étrangers en quête d’investissement ou de pied-à-terre durant la période des Jeux olympiques, ce qui a contribué à un statu quo du marché. Cependant, la réussite de cet événement a contribué à accroître le rayonnement de Paris et renforcer son attractivité pour les mois, voire les années à venir.

Évolution des prix et perspectives

La tendance reste modérément baissière, soit d’environ 1%. Les biens avec défauts ont continué d’enregistrer une correction plus forte, tandis que les biens sans défauts continuent à se vendre avec peu de négociation. « À ce jour, de nombreux biens avec défauts restent surévalués par rapport aux prix du marché », conclut Sébastien Kuperfis.

 

Par ailleurs, la perspective d'une éventuelle baisse des taux d'intérêt pourrait dynamiser les transactions et offrir de meilleures opportunités aux acheteurs. Et alors que les biens à plus grands budgets ont souffert de l’incertitude politique, la rentrée 2024 s'annonce plus optimiste. En effet, les nombreuses estimations réalisées récemment laissent entrevoir un regain d'activité, un signal encourageant pour la fin de l’année.